" A l'ulcère du monde, il y a une grande cause générale. Vous l'avez nommée: c'est l'asservissement au passé, le préjugé séculaire, qui empêche de tout refaire proprement, selon la raison et la morale. L'esprit de tradition infecte l'humanité" (Henri Barbusse)

mardi 19 janvier 2010

Pas trop de succès mon idée !

Bon eh bien je vois que mon idée d’interroger les lecteurs pour enrichir mon blog n’a pas l’air de faire des émules… En même temps je vous pardonne, je reconnais que ce n’est pas facile d’écrire même si l’outil internet aide bien à délier les langues (enfin les doigts en l’occurrence) ! J’ai quand même reçu trois réponses que je vous fais partager et que je commente.

Réponse de Papa
Je comprends ton questionnement existentialiste. Je ne te rassurerai pas en te disant que c'est tout à fait normal et que tout le monde y passe, plus ou moins tôt et pendant plus ou moins longtemps. Tu n'as pas pour l'instant trouvé, en même temps, tous les ingrédients qui permettent d'équilibrer sa vie. Tu les as eus en partie, pas tous, pas en même temps... Il faut garder une lucidité suffisante pour les voir quand ils se mettent en place. Maintenant, vivre, c'est faire des choix, et à partir du moment où on choisit, çà veut dire qu'on laisse des choses de côté. Je te renvoie au proverbe chinois que je te citai précédemment et tu remplaces la notion de voyage par celle de vie.

TOM : Que sont les ingrédients qui permettent d’équilibrer sa vie et surtout qu’est ce qu’une vie équilibrée ? On entend les gens dire : « untel à réussi sa vie ». Mais qu’est ce que cela veut dire ? J’imagine que si l’on s’en réfère aux critères de notre société, pour ces gens là, réussir sa vie, c’est avoir un « bon métier », une bonne situation financière, une belle maison, une belle voiture, une gentille femme, des enfants et beaucoup d’amis… Mais alors comment se fait-il que les cabinets des Psy soient remplis de personnes ayant toutes ces choses dans leur vie ? Visiblement tout çà ne suffit pas.
Mais bon, même si ce sujet est très intéressant et mérite d’être développé on s’éloigne quand même un peut de la question que j’ai posée à la base et qui, je pense, est plus liée à un phénomène engendré par l’évolution de notre société, car je ne suis pas sûr qu’il y a quelques dizaines d’années les jeunes de nos âges se posaient autant ce genre de question.

Réponse d’Anne-So
Tout simplement car on n'est jamais content de ce que l'on a... on cherche mieux, on est déçu, et on se tourne vers l'étranger pour voir si on trouve son bonheur ailleurs... Je te souhaite de le trouver, ou tout au moins de trouver les réponses à tes questions... Aujourd'hui on veut gagner beaucoup, tout de suite, on veut travailler peu, profiter de son temps libre, ce qui est assez délicat! (si quelqu'un à une planque je suis tout de même intéressée !). Alors, désespérés, on fuit, sans trop savoir quoi chercher! Et puis, en même temps c'est une expérience dont vous sortirez fort et plein de souvenirs! Allé, je t'embrasse, à bientôt! Et profites en pour ceux qui, comme moi, ce font chier mais n'osent pas faire le pas...

TOM : Bon élément de réponse, il y a une idée à creuser, j’en prends note ! Effectivement, si je le reformule différemment, cela serait en partie lié à la société de consommation qui nous pousse à vouloir toujours plus, qui privilégie les loisirs sans promouvoir suffisamment le travail. D’ailleurs il n’y a qu’à voir le nombre de personnes qui arrivent au boulot le matin en pensant déjà à la débauche ou au week-end ou aux vacances. D’ailleurs je me suis toujours battu au boulot contre la traditionnelle et ô combien déprimante formule : « Bonjour comment çà va ? Bah comme un Lundi » !!! Pour compléter je te renvoie à l’extrait de livre que je cite dans l’article précédent car il rejoint bien cette idée.

Réponse de Maman
Je viens de prendre connaissance de ton commentaire; difficile de répondre.
Peut être que ce n’est pas la question à se poser pour le moment.
Peut être que c'est un travail à faire sur soi même et qu'il faut donner le temps au temps.
L’éloignement, la solitude, l'observation des autres, peuvent, petit à petit, aider à discerner les choses essentielles, sachant que l'on peut après s’arranger avec les détails.
"Le temps est un grand maitre, il règle bien les choses"
prends soin de toi, ne te perds pas

TOM : « Hors sujet 6/20 !! Tu ne réponds pas à la question posée » Ca me rappelle mes copies de dissert de philo !!! Je rigole.
Ce qui est sûr c’est qu’effectivement l’observation des autres et du monde en général est très instructive et très enrichissante. C’est une source presque inépuisable.
Même remarque cependant que pour la première réponse, on n’est pas tout à fait dans le sujet. Ce qui m’intéresse dans la question c’est l’analyse du phénomène à l’échelle d’une population. Pas juste au niveau de la personne.

En tous cas voilà quand même de quoi alimenter ma réflexion donc merci. De nouvelles idées me viennent donc je rendrais ma copie plus tard…

6 commentaires:

  1. Bon, allez, je me lance. C'est vrai que je n'ai pas répondu plus tôt parce que la question est complexe. Ptet pas assez claire d'ailleurs, d'où les réponses "hors sujet" ;-)
    Ta dernière précision ici, "analyse du phénomène à l'échelle d'une population" appelle juste un complément de ma part. Et si ce phénomène était lié à une évolution de la société dans son ensemble? Une société où apparaissent, à côté de l'économique et du social : l'environnemental, le développement durable, l'éthique, l'humanisme, l'équité, la responsabilité, etc. Bref une société de plus en plus complexe mais de plus en plus ouverte, intéressante, enrichissante sur d'autres dimansions que l'économique...
    T'en penses quoi?

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  2. Bien vu, C'est précisemment l'analyse de ces nouvelles dimensions qui m'intéresse. On en reparle dans quelques semaines au pays des kangourous?
    Cheers

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  3. C’est encore hors sujet ce que je vais écrire mais j’avais envie de te parler de ça car c’est un sujet qui me trotte dans la tête. Ça ne répond toujours pas à ta question principale mais je pense que ça peut te donner des pistes de réflexion pour ton voyage.
    Je pense que le voyage sac à dos, d’auberge de jeunesse en auberge de jeunesse, de cybercafé en cybercafé, en empruntant les « couloirs Lonely Planet » ne comble pas forcément le voyageur, voire l’éloigne complètement de ce qui fait l’essence d’un voyage.
    J’ai trouver un bouquin qui pourrait fortement t’intéresser : Larguer les amarres de Clément Bosson (http://www.larguerlesamarres.fr/). L’auteur fait une belle analyse de cette façon de voyager. Sa volonté de sortir des schémas « classiques » l’entraîne dans un voyage initiatique qui l’amènera à regarder le monde différemment, avec beaucoup de sensibilité. Les rencontres ne sont pas sans rappeler certains passages d’ »Into the Wild ».
    Je trouve que ça te ressemble et je pense que ce livre pourra t’aider à aller plus loin dans ton voyage et tes réflexions.
    J’espère que ça pourra t’aider.
    Biz
    Maéva

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  4. Merci Maëva, çà risque d'être compliqué pour me le procurer ici en français mais si je me pose quelques semaines à un endroit je compte sur toi pour me l'envoyer!!
    Biz de mamouth

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  5. Hola Tom,
    Un peu qu'on va en reparler! Tu vas voir qu'on va finir par écrire un bouquin nous aussi...
    Hasta luego, viajero

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  6. ...si je peux me permettre en tant que grande inconnue qui découvre ton blog et ta question, j'aimerais tenter une réponse!
    Je pense que nous sommes une génération à qui on a donné le choix, et c'est de ces choix que nous viennent nos plus grands doutes. Les générations d'avant n'avaient pas à se poser de questions, il y avait un schéma classique de vie (que certains, beaucoup, suivent encore)et les gens suivaient et ils étaient heureux. Depuis on nous propose la TV, ses séries, documentaires, qui nous montrent autre choses. Il y a internet où tu cherches tu trouves, il y a la société de consommation où l'on nous propose 15 packaging pour un même produit... On a le choix et on a la connaissance et on se dit qu'on peut trouver mieux : on sait que ça existe (virtuellement en tous cas). Alors pourquoi pas nous? Finalement on nous offre la liberté et on en use mais on se dit toujours qu'il y a surement mieux. La liberté fait elle de nous des insatisfaits? Ta question par rapport à des incertitudes professionnelles rejoint les pensées sur l'herbe toujours plus verte qu'ailleurs!
    On nous propose beaucoup, nous voulons "juste" encore plus!

    Après cette tentative, message "perso" : j'apprécie énormémént ton blog, surement parce que j'y trouve des raisonnements que je partage! Un collègue (à moi) pote (à toi) Sébastien, m'a filé ta blog adresse puisque mes billets d'avion pour Melbourne en Septembre sont achetés! Alors je me disais qu'il serait peut être possible qu'on communique, j'ai pas mal de questions de mon côté! En attendant je continue ma lecture!

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