" A l'ulcère du monde, il y a une grande cause générale. Vous l'avez nommée: c'est l'asservissement au passé, le préjugé séculaire, qui empêche de tout refaire proprement, selon la raison et la morale. L'esprit de tradition infecte l'humanité" (Henri Barbusse)

jeudi 29 avril 2010

Réflexions sur le travail

Partons du fait que nous passons la majeure partie de notre temps au travail. Alors posons une question très simple : combien de personnes font vraiment le métier qu’elles veulent et combien s’épanouissent vraiment en partie à travers leur travail ?

Lorsque l’on entend les réflexions et que l’on observe les attitudes de chacun au travail on comprend aisément que beaucoup de gens ne sont pas à leur place. C’est triste quand même ! Je passe sur les traditionnelles réflexions du lundi et du vendredi matin que j’ai déjà évoquées précédemment. Quand j’observe toute l’énergie et la ruse que développent certains pour « s’économiser » de quelques minutes de travail tout en maximisant leur nombre d’heures déclarées j’en reste pantois. Quel est leur problème ? Quand je fais quelque chose qui me plaît, je ne regarde pas ma montre. Bien entendu on a besoin de faire une pause de temps en temps mais pourquoi chercher milles manières de la prolonger pour « gratter » quelques minutes de travail ? Je ne remets pas non plus en cause l’envie passagère de « tirer au flan », çà arrive à tout le monde (« La paresse est utile à cause de l’effort qu’elle demande pour être surmontée ! »). Mais quand cela devient un sport quotidien et que l’on en est conscient c’est qu’il est grand temps de changer non ?
Alors j’admets bien sûr que le changement n’est pas chose facile dans certaines situations, mais je reste persuadé que c’est une question de volonté et qu’à partir du moment où l’on ose et que l’on s’oriente dans la bonne direction les portes s’ouvrent devant nous (« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce que nous n’osons pas les faire qu’elles sont difficiles »).
Force est de constater aussi malheureusement que certains métiers et certaines conditions de travail font qu’il est aisé de comprendre que les gens ne s’y plaisent pas. Sans parler des « chefs » qui n’ont rien d’un chef et qui, eux non plus, ne sont pas à leur place.

Si l’on admet l’option que beaucoup de gens ne sont pas à leur place alors vient la question du : « Pourquoi ? ». Je ne prétends pas avoir toutes les réponses à cette question mais j’y ai pas mal réfléchi pendant que je bricole mes bouts de bois et j’ai quelques idées que je vais vous exposer.

Tout d’abord je pense que le problème vient du système éducatif et notamment du discours qui peut être tenu plus particulièrement en collège et lycée. Ce discours qui vous pousse, à un âge où l’on est en pleine construction, en pleine découverte, à faire un choix pour l’avenir. Et quel choix ! On vous demande de choisir votre métier (ou presque) pour votre vie entière. Et çà alors que vous n’avez aucune expérience, aucune idée du monde professionnel et bien souvent une vision pas très nette de ce qui pourrais vous plaire. Et puis d’abord, qui a dit que l’on devait faire le même métier toute sa vie ? Est-ce que vous gardez la même voiture toute votre vie ? Est-ce que vous pratiquez les mêmes loisirs toute votre vie ? Est-ce que vous aimez les mêmes personnes ou les mêmes choses toute votre vie ? Probablement non… J’ai eu la chance dans ma scolarité d’avoir un enseignant qui tenait le discours inverse : pourquoi quelques années d’études conditionneraient toute une vie professionnelle ? Pas bête ! Ca soulage de penser çà. Forcément à un moment donné il faut bien faire des choix, choisir une orientation, mais gardons à l’esprit le fait que cela ne veut pas dire que nous sommes bloqués dans une voie. On ne peut pas avoir les mêmes envies et les mêmes perspectives à 20 ans qu’à 30, 40 ou 50 ans.

L’autre problème que je vois, probablement parce que je me sens concerné !, c’est la dévalorisation des métiers manuels. Ce qui se passe globalement à l’école c’est que si tu as des bons résultats tu as le droit et même tu dois faire des études et si tu es mauvais tu n’as pas d’autre choix qu’un métier manuel… En gros comme tu ne sais pas te servir de ta tête eh bien sers-toi de tes mains ! Et si tu sais te servir de ta tête garde tes petites mains pour tapoter sur ton ordinateur !
Et si j’aime me servir de mes mains pour faire ce que ma tête a imaginé ? Eh bien c’est là que çà se complique car on n’a pas encore inventé des études qui allient les deux (à quelques exceptions près).
J’avoue j’exagère un peu, il y a la possibilité de formation continue, si tu es très motivé et que tu n’es pas pressé et que tu corresponds aux différents critères pour que ton dossier soit accepté… Je sais j’ai essayé !
Attention, je ne blâme pas non plus les parents qui poussent leurs enfants à faire des études pour qu’ils aient une « bonne situation » comme on dit. Ca se comprend, et c’est tout à fait honorable. J’en ferais probablement de même un jour. Mais le plus important n’est-il pas d’abord de faire quelque chose qui nous plaît, quelque chose que l’on aime vraiment ? Comme dit le proverbe : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». Pour l’avoir vécu pendant deux ans et demi lorsque je travaillais sur les bateaux et pour le vivre aujourd’hui même encore lorsque je taille mes bouts de bois c’est totalement vrai. C’est vraiment plaisant de se lever le matin en étant heureux d’aller travailler parce que l’on sait que çà va être agréable et que l’on va faire quelque chose que l’on aime. Il y a quand même un détail, et pas des moindres, qui me dérange dans ce proverbe. C’est très intéressant de lire les définitions du mot « travail » dans le Larousse car elles n’ont en aucun cas un sens péjoratif. Ce proverbe dont tout le monde comprend aisément le sens semble assimiler le travail à une charge ou une contrainte. C’est terriblement gênant mais tellement révélateur de l’état d’esprit actuel de notre société : le travail est une contrainte !
Une des solutions serait peut être alors de revaloriser les métiers manuels en les enseignants comme n’importe quelle autre matière comme le français ou les maths. Faire comprendre par la pratique l’immense satisfaction que l’on peu éprouver à réaliser une chose par soi-même. Et surtout arrêter de percevoir ces métiers comme une issue aux gens manquant d’ambition. Ce n’est pas parce que l’on n’a pas pour objectif de « commander » ou de concevoir des avions ou je ne sais quoi que l’on manque d’ambition. Même si l’image est belle tout le monde ne rêve pas d’être ingénieur ou chef de ceci ou cela. Le manque d’ambition est perçu négativement mais lorsque l’on voit toutes les horreurs que certaines personnes ambitieuses sont capables de faire pour arriver à leur fin le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?

Et puisque j’ai commencé ce message par une question je le finirais de même (bien que cela soit à mes yeux plus une vérité qu’une question) : Est-ce que la plus grande des ambitions n’est pas tout simplement de faire le métier qui nous plaît vraiment à l’instant T ?

P.S : Cet article m’a demandé quelques heures de réflexion, d’écriture, de relecture, de modifications pour arriver à ce résultat (pour tout vous dire je l’ai commencé il y a presque 4 semaines !). Je n’évoque que deux axes de réflexion car j’ai pu les percevoir en direct mais il y en a sûrement bien d’autres. Loin d’être complet je voulais cependant vous le soumettre pour voir vos réactions et enrichir ma réflexion et trouver de nouvelles solutions. Bonne lecture.

mercredi 28 avril 2010

Bien logé

Depuis hier j’occupe un des appartements qui est en rénovation dans l’immeuble. Que d’espace d’un coup pour moi tout seul ! J’ai surtout l’immense avantage d’être au premier étage avec une vue imprenable sur la vallée et les collines autour d’Hobart ! Beautiful.

Voici quelques photos de l’immeuble et du boulot que je fais :

Vue de l’arrière de l’immeuble avec le grand balcon en bois que j’ai déjà fait


Quelques détails du balcon et du toît



Désolé si les photos ne sont pas droites mais le nouvel utilitaire de chargement de photos pour le blog n'a pas l'air au point!

La future terrasse est en construction ici :



Je mettrais des photos quand j’aurais finis mais entre la livraison du bois que j’ai attendue toute la matinée hier (on se croirait chez Point P ;)) et la tempête d’aujourd’hui, çà n’avance pas bien vite. Mais bon, on a tout notre temps après tout, rien ne presse !
A très bientôt

lundi 26 avril 2010

On continue...

Du boulot encore et encore... Comme je vous avait dit dans mon dernier message j'ai toute une terrasse à faire, après avoir discuté avec le chef aujourd'hui on va la faire beaucoup plus grande que prévu et sur deux niveaux. Et puis je vais aussi devoir faire des bancs à partir de gros morceaux de bois massif qu'il a récupéré. Donc j'en ai encore pour un peu de temps sur Hobart. Du coup je lui ai demandé combien de temps il voulait me garder car je comptais louer une chambre sur Hobart pour être plus à l'aise et il m'a proposé de dormir dans un des appartements que nous sommes en train de rénover moyennant un petit loyer. Impeccable, pas de caution, pas d'engagement, pas de transport pour aller bosser! On va organiser çà dans la semaine...
Je mettrais des photos prochainement du boulot que j'ai déjà fait.
See ya

samedi 24 avril 2010

Tour du monde

Ce qui est génial en Australie c'est que l'on rencontre plein de monde. Des Australiens bien sûr mais aussi des jeunes voyageurs venus des quatres coins du monde. Je trouve cela vraiment fabuleux. Si je dresse un inventaire des pays d'origine des gens avec qui j'ai discuté on a : Allemagne, Irlande, Espagne, Italie, Finlande, Canada, USA et la France bien sûr. Je me rends compte à travers ces rencontres de l'incroyable immensité de notre monde. Il y a vraiment du monde partout sur cette Terre! Je comprends les gens comme Brony et Steve qui acueillent tant de gens pour du Woofing, si tu n'as pas les moyens d'aller à la rencontre des gens tu peux toujours faire en sorte qu'ils viennent à ta rencontre. C'est leur manière à eux de voyager à travers les discussions et les échanges avec tous ces nombreux voyageurs.
Avec de telles possibilités de rencontres et d'échanges il devient impossible de s'ennuyer! Et surtout quel enrichissement.

Je profite de ce weekend pour faire une pause et profiter d'un peu de confort. Je vais encore camper la semaine prochaine en attendant d'en savoir plus pour le boulot et mettre un maximum d'argent de côté (j'arrive bientôt aux 4000$ nécessaires pour ma formation!) et ensuite, si je continue à bosser sur Hobart je vais me trouver une chambre à louer en collocation pour passer les nuits au chaud et voir un peu de monde. Ca va bien de jouer à l'ermite dans mon camion!
La semaine prochaine va être passionante au boulot car après avoir rallongé le balcon et le toît j'ai maintenant une grande terrasse à faire au rez-de-chausée. La différence c'est que cette fois je gère tout moi-même. J'ai imaginé la chose, fais les plans, commandé les matériaux, achetés quelques outils donc je n'ai pas à suivre les idées du chef! Finalement c'était une bonne chose qu'il parte quelques jours! Ce qui est amusant c'est que finalement je fais un vrai boulot de menuisier sans avoir aucune formation. Je m'amuse comme un fou, j'apprends de mes erreures et en plus, cerise sur le gâteau, je suis payé pour çà! En somme, une super expérience encore. Merci l'Australie!
Bon weekend

jeudi 22 avril 2010

Message en 3 parties

Alors çà c’est pas mal, le chef est parti ce matin et jusqu’à Lundi et il m’a laissé pour seule consigne de faire deux petites plate forme en bois avec une marche d’accès devant les deux portes extérieures. Le seul problème est que c’est techniquement compliqué pour l’instant puisqu’il y a des tuyaux d’arrivée et d’évacuation d’eau en plein milieu ! En plus je ne sais même pas ce qu’il compte mettre sur le sol après donc à quel niveau finir ma marche. En dehors de çà j’ai juste à finir la barrière de mon balcon et à tout peindre mais je ne sais pas quelle couleur utiliser pour les différents éléments ! Ca c’est un vrai chef de chantier… Et le pire c’est que pour les autres gars qui bossent sur le chantier c’est le même problème.

Demain il y a le deuxième boss qui sera là donc j’espère avoir plus d’explications auprès de lui mais je ne suis pas trop serein étant donné qu’il ne gère pas vraiment les travaux, il se contente de donner les payes ! C’est déjà pas mal remarque ! J’ai passé la journée à tourner en rond, j’espère avoir de quoi m’occuper demain.
Sinon j’ai trouvé un nouvel endroit pour dormir à l’écart d’Hobart qui, semble-t-il, est plus calme. En plus je suis juste au bord de la mer donc j’ai le bruit des vagues pour m’endormir le soir ! Les nuits sont toujours aussi froides (12°C) et nous ne somme pas encore rentrés dans l’hiver… Si je prolonge mon séjour dans le quartier il va falloir que je trouve une solution. Je vais essayer d’en savoir plus d’ici le weekend end sur le temps qu’ils veulent encore me garder à bosser ici et en fonction de çà je déciderais de la suite du programme. J’ai toujours cette formation pour les bateaux en bois qui me trotte en tête et je ne sais pas trop pour l’instant comment combiner tous ces éléments (voyage, travail, formation). L’heure est donc à la réflexion… J’attends le prochain signe.
A la prochaine !

Même jour, 2h plus tard !
C’est un truc de fou ce pays. Je vous parlais d’être attentif aux signes 2 lignes plus haut, certains doivent penser que je suis un peu fou dans ma tête mais là quand même… Je m’explique : je devais retrouver Brigitta ce soir pour qu’elle me montre un endroit dans Hobart où parait-il il y avait une douche chaude accessible à tous, mais chut, c’est un secret ! L’endroit en question est juste derrière un chantier naval au bord de l’eau. Sur place on tombe sur un gars qui était en train de lire son journal dehors sur les escaliers qui mènent aux bureaux du chantier. Brigitta commence à discuter avec le gars et lui dit qu’elle connait un des employés du chantier (si j’ai bien tout compris !), puis elle me présente et de fil en aiguille lui explique que je cherche du boulot dans le coin, que je suis un passionné de bateaux et blablabla. Le gars me demande rapidement ce que je sais faire, je lui explique et direct il me dit qu’ils auraient sûrement un peu de boulot mais qu’il doit voir avec son chef. Du coup il me dit qu’il va au Yacht Club juste après boire un coup et me propose donc de venir pour me présenter ! En route pour le yacht club et là il me présente à pleins de monde, son chef, des propriétaires de bateaux etc…
J’ai discuté avec un propriétaire de Farr40 qui m’a demandé de le rappeler car il doit faire le point avant avec son fils qui gère le bateau pour savoir s’il y a des choses à faire. Le patron du chantier en question doit me rappeler la semaine prochaine car il s’absente quelques jours et doit aussi faire le point en rentrant sur ce qu’il pourrait me faire faire mais il a l’air très enjoué à l’idée de me faire bosser ! Et puis j’ai quelques contacts de chantiers que je pourrais démarcher. J’ai aussi eu de très bons échos sur la formation bateau bois que je voudrais faire et le premier gars que j’ai rencontré connaît du monde là-bas…
Pour l’instant rien n’est fait mais avec tous ces contacts il y a du potentiel ! Ah oui j’oubliais j’ai aussi filé mon numéro à quelqu’un qui aurait peut être un peu de bricolage à faire ! Quand je vous disais que les Tasmaniens étaient très accueillants ce n’est pas des blagues !!
Voilà donc comment changer en peu de temps le court d’une soirée qui s’annonçait un peu morose…
A bientôt

Je n’ai même pas le temps de publier ce message qu’il y a encore du nouveau…
Ce matin (jeudi) le deuxième boss est là. Maintenant que la peinture est sèche sur les barrières je peux les fixer. A un moment il passe à côté de moi et me dis un truc du genre : « avec toute la passion que tu mets quand tu travailles le bois tu devrais construire des bateaux » ! Je profite de l’occasion pour lui expliquer que j’ai trouvé une formation dans le coin à partir de Septembre mais que tout va dépendre du boulot que je peux trouver. Aussitôt il me dit que quand j’aurais finis mon boulot dans l’immeuble je peux venir à Melbourne bosser pour lui soit dans son usine de livres soit chez lui car apparemment il a une maison à Melbourne qui a besoin de « wood work » ! et ensuite je pourrais revenir en Tasmanie pour la formation…
Décidément, çà va se finir que je vais même avoir le luxe de choisir mon prochain job ! Ca ne me déplairait pas d’aller vers Melbourne car il y a une grosse différence de température avec la Tasmanie.
Donc pour l’instant je continue mon boulot dans l’immeuble (j’ai encore une terrasse en bois à construire), j’attends les nouvelles de mes contacts d’hier soir et ensuite on verra… mais il se pourrait bien que je sois en Tasmanie aux mois de Septembre et Octobre prochains… Elle est pas belle la vie ?

Ce weekend je serais à Middleton donc potentiellement sur Skype si çà intéresse quelqu’un…
Bon weekend

dimanche 18 avril 2010

4000$AUD pour réaliser un rêve!

Retour à Middleton ce week-end. Dégustation de vins pétillants Tasmaniens qui sont vraiment d'un très bon rapport qualité-prix. Pas besoin de m'envoyer de bouteille de champagne, j'ai de quoi y substituer.
J'ai rajouté une deuxième batterie dans le van pour alimenter uniquement les lumières de l'espace de vie et l'autoradio quand il fonctionnera! Cela me permet de conserver la batterie principale uniquement pour démarrer le moteur ce qui est plus sûr. J'avais acheté un petit panneau solaire que je vais pouvoir brancher sur cette batterie pour la recharger durant la journée.
Cette semaine je vais me chercher un nouvel endroit pour passer mes nuits avec le van car le parking où j'avais l'habitude d'aller commence à devenir craignos. La nuit de Jeudi à Vendredi a été quelque peu agitée, en particulier lorsqu'une bande de jeunes s'est mise à secouer mon van pendant que je dormais. Je ne pense pas que c'était bien méchant,ils voulaient juste emmerder le monde mais il y en a quand même un qui a donné un coup de pied dans mon carosse... Bon, une bosse de plus ou de moins çà ne fait pas la différence mais quand même! Je n'ai pas spécialement envie de faire usage de ma crosse de hockey dont je viens de m'équiper donc je vais essayer de trouver un endroit plus calme.
J'ai encore du boulot pour la semaine prochaine. En plus de finir le balcon en bois j'ai maintenant à construire une barrière en bois pour protéger les compteurs de gaz à l'extérieur de l'immeuble. Et le meilleur dans tout çà c'est que le chef me réserve tout le bon boulot et refile le moins intéressant comme le ponçage ou la peinture aux autres...

Je ne vous avais pas raconté mais lors de ma visite au Wooden Boat Center le week end dernier j'avais rempli un formulaire d'inscription pour une formation de 7 semaines à partir de Septembre pour apprendre à construire un cannot voile-aviron en bois... Le rêve! Je ne savais pas trop s'il y avait beaucoup de demande et s'il y avait encore des places de disponibles mais qui ne tente rien n'a rien!
La bonne nouvelle c'est que comme je m'y prends tôt il y a de la place pour moi... la moins bonne c'est que la formation coûte 4000$AUD! Ils l'avaient pas dit çà au début!
Si je continue à bosser comme je le fais là c'est envisageable. Pour l'instant je ne sais pas trop, je me donne un peu de temps pour réfléchir mais çà me fait bien envie. Tout va dépendre du boulot bien sûr, encore et toujours...
Bonne semaine à tous

samedi 17 avril 2010

Qui es-tu ?

Bonsoir toi qui lis mon blog ! Mais dis-moi, qui es-tu ? J’identifie ceux d’entre vous qui me laissent des commentaires mais je sais que certains viennent en spectateurs incognito…
Alors si le cœur vous en dit n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire à la fin d’un message et j’y répondrais volontiers si vous me laissez votre mail bien sûr car certains oublient ! Et si vous ne voulez pas laisser de message eh bien tant pis pour moi! Je continuerais quand même.
Bonne lecture

lundi 12 avril 2010

Good Week End

Levé de soleil sur la baie d’Hobart, une belle journée en perspective !


Après une petite lessive et quelques courses vendredi soir après le travail j’ai pris la route direction l’Huon Valley dans le sud ouest d’Hobart. J’ai roulé jusqu’à Franklin où j’ai trouvé une belle aire de camping qui semblait gratuite. Une fois installé, alors que je préparais l’apéro, j’entends frapper à la porte, eh oui, en fait c’était payant et le gars passait pour encaisser ! Pensant qu’il y avait des douches et vu qu’il était déjà tard j’ai payé mes 8$ pour la nuit. Finalement il n’y avait pas de douches, mais bon, j’ai passé une bonne nuit quand même.
Samedi matin : grâce matinée, normal c’est le weekend. Donc je me réveille tranquillement à 8h30 ! Petit déjeuner, vaisselle, ménage, rangement et direction le Wooden Boat Center où j’ai pu observer des superbes bateaux en bois qui sont en construction. Magnifique ! Qu’est ce que j’aime cette ambiance, cette odeur. Ca n’a vraiment aucun rapport avec toutes nos coques en plastique !



Après çà j’ai roulé vers le sud jusqu’à Southport en longeant l'Huon River pour une pose déjeuner au bord de l'eau. Samedi soir je suis retourné à Sandfly chez Brigitta et Dimanche grosse journée de boulot. Nous avons monté un abris en bois pour ses chevaux. Les 4 poteaux étaient déjà installés ainsi qu'une partie des poutres. En une journée on a quand même finit toute la structure, fixé les planches pour les murs et monté le toît en tôle. J'ai finit de visser le toît à la lampe frontale car à 19h30 il fait bien nuit! Good job, je n'ai pas mis longtemps à m'endormir dimanche soir!
Et cette semaine on repart au boulot...
See ya

jeudi 8 avril 2010

C'est bon çà!

Comment avoir du boulot? En bossant bien et en faisant en sorte de se rendre indispensable! Eh oui maintenant que j'ai commencé le boulot et que je suis le seul à visualiser l'ensemble du montage ils sont bien obligés de me garder pour finir! Bon honnêtement je ne l'ai pas fait totalement exprès mais bon, comme ils sont contents de mon boulot et qu'il y a encore beaucoup de choses à faire ils me gardent pour :"a few weeks again"! Donc je ne sais pas pour combien de temps mais à mon avis au moins deux semaines.
Du coup je me suis fait plaisir ce soir et je suis allé m'acheter quelques outils. J'en ai marre de bosser avec des outils de m... Quelques outils de base, çà servira toujours si tous les australiens sont aussi mal équipés.
Maintenant que je suis résidant sur Hobart pour quelques temps encore la semaine il va falloir que je me trouve des occupations car les soirées dans le van à manger à 18h30 et à regarder des films c'est bien gentil mais y'a peut être mieux à faire. Le problème c'est que maintenant il fait nuit à 18h avec la nouvelle heure!
A+

mercredi 7 avril 2010

Boulot, boulot

J'avance tranquillement dans mon travail mais je n'aurais pas tout finit d'ici la fin de la semaine. J'espère donc qu'ils vont me proposer de revenir bosser la semaine prochaine au moins.
Samedi je vais faire du tourisme, çà fait longtemps! Je compte visiter le Wooden Boat center à Franklin dans le sud ouest d'Hobart sur les bords de l'Huon River. C'est un centre de formation à la construction de bateaux en bois traditionnels qui propose des visites pour découvrir les techniques de fabrications. J'ai hâte de voir çà.
Samedi soir je retourne à Sandfly chez Brigitta qui nous avaient acueillis durant le road trip et dimanche je l'aide à construire l'abri en bois pour ses chevaux.
Pour la semaine prochaine je ne sais pas, tout dépendra du boulot!
Cheers

mardi 6 avril 2010

3 mois

Voilà trois mois que j’ai posé pour la première fois mes petits pieds sur le sol Australien. Et j’ai fêté samedi dernier mes deux mois en Tasmanie !

Je ne dirais pas : « Déjà trois mois ! » J’ai vraiment l’impression que le temps a passé à vitesse normale. Ni trop vite, ni trop lentement, juste au bon tempo. Je suis de temps en temps perdu dans les jours et dans les dates. Je zappe un jour de la semaine ou je me rend compte tout d’un coup que l’on est au mois d’Avril mais cela est sûrement dû au fait que je n’ai pas de contrainte en terme de calendrier donc à quoi bon compter les jours ?
Tous les jours je me réjouis d’être ici et d’avoir fait ce choix de partir. La vie que je mène actuellement est immensément riche. Riche de rencontres, d’expériences, d’enseignements, d’échanges. Oublier le superflu pour ne garder que l’essentiel. Cà c’est une super leçon. On laisse de côté ses habitudes, ses idées (ou son conditionnement culturel) pour découvrir des choses nouvelles avec si possible un regard neuf (« ce n’est que lorsque l’esprit se libère des idées que l’expérience est réellement vécue »). Même lorsque je vais dans un magasin c’est une nouvelle expérience, je prends le temps d’observer, de découvrir, de comprendre. J’ai l’impression que depuis trois mois mon cerveau est à nouveau stimulé, il revit. Après avoir sombré dans une sorte de somnolence il est de nouveau plein de vie. Rien que le fait d’être confronté tous les jours à un nouveau langage est un très bon exercice. Un peu fatiguant j’avoue, les soirées ne se prolongent pas éternellement et je n’ai pas de mal à trouver le sommeil mais quelle saine fatigue ! Ca fait du bien !
Quand je me connecte à internet et que mon navigateur s’ouvre sur MSN je peux voir un résumé des dernières news. C’est pratique, je me tiens au courant de ce qui se passe en France. Et puis de temps en temps je vais jeter un œil sur le site du Figaro ou de Ouest France. Le seul truc c’est qu’il ne se passe rien ! J’ai l’impression que quand je rentrerais en France se seront toujours les mêmes sujets à la une ; toujours les mêmes histoires, les mêmes débats, la gauche, la droite, le milieu, les élections etc. Bon si çà peut vous rassurer c’est pareil ici. Faut pas rêver, l’homme est ce qu’il est, que ce soit en France, en Australie ou n’importe où dans le monde. La structure reste la même, c’est juste l’habillage qui change !
Mais vous me direz : « que veux-tu qu’il se passe ? ». Eh bien par exemple que l’on a trouvé une solution aux problèmes de pollutions, ou à la misère dans le monde ou tout autre sujet important. Remarque, peut être qu’on les connaît les solutions… C’est bien le plus inquiétant, car cela voudrait dire que tout espoir est perdu. Si l’on connaît les solutions et que nous ne les appliquons pas c’est qu’il y a sûrement une raison. Peut être que c’est parce qu’elles vont à l’encontre de la nature humaine. Et alors là on est mal barrés ! Ce n’est pas près de changer.
La veille de mon départ en Australie j’ai regardé à Paris une émission sur France 5 dont le principe est d’emmener un « People » dans un endroit du monde un peu inédit. Ce jour là, ils partaient avec la chanteuse Zazie en Papouasie à la rencontre d’une tribu de Papous qui vivent « à l’ancienne », nus dans la forêt, à plusieurs jours de marche du premier village. Autant dire qu’un véritable fossé les sépare de notre civilisation. Je passe sur tous les détails techniques qui soulignent la différence d’évolution des deux civilisations. Un soir autour du feu, après que les papous aient joué de la musique avec un morceau de bambou et une herbe, Zazie a chanté, accompagnée d’une petite guitare, sa chanson : « je suis un homme » qui dans ce contexte prenait tout son sens. Ce moment était vraiment très émouvant. Les papous, qui ne comprenaient pas les paroles en français étaient émus rien que par la mélodie et la sonorité.
« Je suis un homme de Cro-Magnon, je suis un singe ou un poisson
Sur la Terre, en toutes saisons, moi je tourne en rond, je tourne en rond
Je suis un seul, puis des millions, je suis un homme au cœur de lion
A la guerre en toutes saisons, moi je tourne en rond, je tourne en rond
Je suis un homme plein d’ambitions, belle voiture et belle maison
Dans la chambre, dans le salon, moi je tourne en rond, je tourne en rond
Je fais l’amour et la révolution, je fais le tour de la question
J’avance, avance, à reculons et je tourne en rond, je tourne en rond
Tu vois, j’suis pas un homme, je suis le roi, de l’illusion
Au fond, qu’on me pardonne, je suis le roi, le roi des cons
Je fais le monde à ma façon, coulé dans l’or et le béton
Corps en cage, cœur en prison, moi je tourne en rond, je tourne en rond
Assis devant ma télévision, je suis de l’homme la négation
Pur produit de consommation oui mon compte est bon, mon compte est bon
Tu vois, j’suis pas un homme, je suis le roi, de l’illusion
Au fond, qu’on me pardonne, je suis le roi, le roi des cons
C’est moi, le maître du jeu, le maître du feu, le maître du monde et vois ce que j’en ai fait
Une Terre glacée, une Terre brûlée, la Terre des Hommes que les Hommes abandonnent
Je suis un homme au pied du mur, comme une erreur de la nature
Sur la Terre, sans d’autres raisons, moi je tourne en rond, je tourne en rond
Je suis un homme et je mesure, toute l’horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition, moi je tourne en rond, je tourne en rond… »

Essayons de relativiser ; et si on se faisait confiance ? Avec toutes les choses fabuleuses que l’homme est capable de réaliser on peut imaginer que les choses vont s’arranger. J’espère…

Pour finir voici les trois dernières répliques du film : « La Plage » que j’ai regardé l’autre soir :
« Le paradis n’est pas un endroit que l’on peut rechercher.
Ce n’est pas le lieu qui compte, c’est ce qu’on éprouve à l’instant où on l’atteint
Si l’on sait vivre cet instant là il dure éternellement »
Je remplacerais volontiers la notion de « Paradis » en tant que lieu par la notion de « bonheur ».

Hobart, Sandy Bay, lundi 5 avril 2010, 21h47, à la lueur d’une bougie à la citronnelle dans un van dénommé Donovan avec une bonne tasse de thé au miel et à la camomille et un petit lapin en chocolat ! Bah oui, c’est Pâques quand même !

Enjoy

dimanche 4 avril 2010

Plus que 8!

En ce week end de Pâques l'Australie change également d'heure pour des raisons d'économies d'énergie. On recule donc les horloges d'une heure. Sachant que vous les avez avancées d'une heure la semaine dernière il ne reste plus que 8h de décalage horaire entre vous et moi. On se rapproche sur l'échelle du temps mais pas sur celle des kilomètres!
Grand beau temps aujourd'hui pour ce dimanche de Pâques. L'occasion d'aérer le van car il y a une mauvaise odeur persistante que je n'arrive pas à localiser. Je pensais faire quelques modifications d'aménagement mais l'inspiration ne vient pas donc pour l'instant tout reste tel quel. On verra plus tard. J'ai juste mis un vieil autoradio car le neuf que j'ai acheté m'a lâché l'autre jour. Je l'ai rapporté au magasin mais la procédure de prise en garantie est longue et en attendant il ne t'en donne pas un autre!
Good bye

vendredi 2 avril 2010

Week end

Après une bonne semaine de boulot je suis bien content d'être en week-end. Aujourd'hui vendredi j'étais le seul à travailler sur le chantier car c'est le week-end de Pâques et en Australie le jour férié est le vendredi. J'ai demandé hier soir au chef s'il bossait aujourd'hui et il m'a dit que si je voulais bosser je pouvais venir car lui était là. Tant mieux, moi j'ai besoin de sous! Du coup on a bossé tous les deux, enfin disons qu'il m'a regardé bosser et que de temps en temps il me filait un coup de main! J'ai bien avancé l'installation du nouveau balcon en bois. Je pensais que j'allais bosser avec un pro et que du coup j'allais apprendre un peu le métier mais en fait je travaille dans la plus pure tradition australienne à savoir : démerde toi! Donc me voilà charpentier en train de monter une passerelle en bois de 8m de long par 1,9m de large à 3m du sol avec un petit toit au dessus et tout le bazard! Et pour la première fois depuis que je suis en Australie je gagne de l'argent au lieu d'en dépenser! C'est bon çà, 700$ la semaine c'est pas mal. Si je pouvais encore en faire 2 ou 3 comme çà ce serait parfait. Normalement je suis embauché pour seulement deux semaines mais j'ai bien rapellé au chef que je cherchais du boulot et que j'étais dispo pour bosser s'il avait besoin de moi! On verra la semaine prochaine... Je vais déjà finir ce que j'ai commencé ce qui devrait m'occuper toute la semaine prochaine.
Ce week-end je vais faire quelques modifications dans le van. Après une semaine à vécue à bord j'ai quelques améliorations à apporter mais je manque encore d'idée pour optimiser la "cuisine".

Hier soir j'étais en compagnie d'une charmante demoiselle qui a voulu s'inviter pour la nuit mais j'ai préféré qu'elle retourne dehors!

Adios amigos