" A l'ulcère du monde, il y a une grande cause générale. Vous l'avez nommée: c'est l'asservissement au passé, le préjugé séculaire, qui empêche de tout refaire proprement, selon la raison et la morale. L'esprit de tradition infecte l'humanité" (Henri Barbusse)

lundi 28 février 2011

De quel droit? / By what right?

De quel droit peut-on empêcher quelqu'un de se déplacer librement à travers le monde? De quel droit peut-on interdire à un être humain de faire sa vie où il l'a choisit? De quel droit peut-on expulser un homme qui a su s'intégrer dans un pays, apprendre la langue, la culture, trouver un boulot et qui ne demande rien d'autre en retour que de pouvoir vivre librement dans ce pays, continuer de construire sa vie?
Pourquoi doit-on porter impérativement une étiquette disant: "je suis de tel pays"?
Pourquoi n'y a-t-il pas un statut de "citoyen du monde"?
Abolir toutes ces notions de pays, de patrie ou de nation, tous ces regroupements communautaires qui sont la cause de tant de guerres et de misère dans le monde.
La vie serait tellement plus simple et le monde meilleur...

By what right do you prevent someone from moving freely around the world?
By what right can we deny a human living in the place he chose?
By what right can we expel a man who as became part of a country, learnt language, culture, found a job and asks nothing in return than being able to live freely in this country and continue to build his life?
Why should we wear a label saying: "I'm from this country"?
Why is there not a status of "world citizen"?
Abolish all these notions of country, homeland or nation, all these community groups that are causing so many wars and so much misery in the world.
Life would be so much simpler and the world better...

La petite vague qui avait le mal de mer...

Il était une fois une petite vague, perdue au milieu de l'océan, Une petite vague de rien du tout, quelques centimètres de haut, à peine plus large; Une petite vague insignifiante et anonyme, ressemblant comme une goutte d'eau aux millions de petites vagues voyageant sur les mers depuis des millions d'années, aux grés des vents et des marées. Mais, vous vous en doutez, si je vous raconte ici son histoire, c'est qu'elle était différente de ses petites soeurs; Pas physiquement non, mais dans son petit coeur de petite vague, cette petite vague avait bien du vague à l'âme.

Son papa et sa maman étaient deux grosses vagues, énormes et rugissantes, deux magnifiques déférlantes qui s'étaient croisées une nuit de tempête, L'abandonnant aussitôt née à son destin de vaguelette orpheline et désemparée. Son père avait été plus tard emporté dans un ouragan, s'était accroché à un cyclone, et dans un tonnerre d'écume et de vents, était parti ravager les terres les plus proches, d'où il n'était jamais revenu. Sa mère, poussée par un vent du nord, connut une fin toute aussi aventureuse, mais bien plus sympathique. Les courants marins la portèrent jusqu'aux côtes d'un pays si chaud qu'elle s'évapora, monta au ciel en millions de gouttes d'eau. Et, apres avoir voyagé dans un gros nuage lourd, retomba en pluie sur des terres arides, où, la vie, absente par manque d'eau, revint bientôt.

Depuis des siècles qu'elle ondoyait à la surface de l'eau avec pour seule compagnie l'écume et le vent, avec pour seul horizon l'horizon, pour seul spectacle celui du jour se levant et du soleil couchant, La petite vague s'ennuyait à mourir et ne supportait plus de vivre au milieu de l'océan. Bref, la petite vague avait le mal de mer.

Elle avait bien eu parfois des années auparavant la visite de quelques baleines venues percer la surface de l'eau, dans une grand geyser d'écumes et des milliards de gouttes d'eau s'éparpillant dans le ciel comme une pluie de diamants. Mais les baleines chassées par les hommes avaient bientôt disparus elles aussi. Sa vie s'écoulait monotone.

Au fil des jours de calme plat et des nuits de tempête, la petite vague attendait vaguement sans trop y croire un miracle météorologique qui l'emporterait vers d'autres cieux. Elle redoutait par dessus tout ces nuits de pleine lune, où l'océan devient lisse comme un miroir, où même le vent ne chante plus, où les vagues, petites et grosses, s'applatissent jusqu'à se confondre en une immense étendue d'eau infinie, immobile et sans vie.

Elle n'aimait pas non plus la houle qui la faisait rouler, craignait les ouragans qui la malmenait, et se méfiait des mers démontées ou hachées, qui risquaient de la séparer de ses amies, les petites vagues insouciantes qui l'accompagnaient, insensibles, elles, au vague à l'âme et au mal de mer.

La petite vague n'avait jamais vu un bateau, la petite vague n'avait jamais vu un baigneur, ni le moindre pédalo, jamais vu le bord de l'eau. La petite vague en avait par dessus la crête de passer sa vie à faire des vagues. La petite vague écumait de rage, de n'avoir jamais vu la plage. Elle rêvait qu'un vent malin viendrait un jour la conduire sur la sable doré d'une plage ensoleillée. Ah... enfin pouvoir rouler, chanter, rebondir et me briser sur les galets, se jeter à l'eau, venir chatouiller les doigts de pieds des enfants, entendre leurs cris à mon approche. Aller, venir, descendre et remonter, m'éparpiller au milieux des coquillages, des algues et des petits poissons argentés. Me reformer en grondant pour de rire, en faisant semblant d'attaquer, et repartir en emportant un ballon oublié et puis, le ramener dans un tourbillon de mousse et d'eau salée.

La petite vague pensait aux vacances qu'elle ne connaitrait jamais, lorsqu'une grosse vague, à quelques brasses d'elle cria: "Terre à l'horizon". La petite vague n'en crut pas ses oreilles. Elle se précipita vers sa grande soeur, se hissa sur son dos, et distingua vaguement à l'horizon la ligne sombre d'une terre inconnue. Elle recommença l'opération une deuxième fois, puis une troisième. A chaque fois un élément nouveau lui apparu, une ville, un port, une plage.

Les courants maintenant la tirait vers la terre, la charriait comme un fétu de paille poussé par le vent. Elle sentit bientôt son eau se réchauffer et l'air marin se charger des odeurs de la terre. Pour la première fois de sa vie, la petite vague respirait le parfums des forêts, des villes et des campagnes, des animaux et des hommes.

Elle en fut d'abord émerveillée; puis l'émerveillement fit place à l'étonnement; enfin à la déception. Les odeurs nauséabondes de gaz carbonique qu'elle decouvrait lui rappelait étrangement celle des nappes de pétroles qu'elle avait parfois croisées dans sa longue vie de petite vague au milieu de l'océan. Et comme elle pensait à cela, déterminée malgré tout à atteindre cette plage dont elle rêvait depuis si longtemps, elle rencontra une de ces nappes de pétrole, dérivant au fil de l'eau, au gré des courants et s'y englua. Elle réussit à s'en echapper après bien des efforts, aidée par un courant ami qui l'emmena bientôt presqu'au bord de la plage. Des enfants s'y amusaient; des adultes allongés, immobiles semblaient y dormir, insouciants du soleil qui leur brulait la peau. Des chiens couraient, des mères criaient après leur enfants, des papas après mamans. Des adolescents faisaient hurler leurs transistors, et les baraques à frites enfumaient le tout d'une odeur d'huile chaude qui se mêlait a celle dont les corps étaient enduits.

La petite vague ralentit son avance. Elle rencontra bientôt une eau saumâtre, mais personne ne lui dit qu'il s'agissait des égouts de la ville qui se déversait là. Elle croisa quelques bouteilles en plastique, des sacs poubelle, des detritus de toutes sortes, fut presque coupée en deux par un gros monsieur rougeot hissé sur une planche à voile, avant de s'échouer enfin au bout de son voyage au bout de son rêve, sur le sable grisâtre de la plage, au milieu des tessons de bouteilles des capsules de bières, des châteaux écroulés des enfants agités.

Jamais le vague à l'âme de la petite vague n'avait été si grand. Elle ne s'attarda guère sous les pieds palmés. Quelques aller-retour à brasser les ordures, et elle s'enfuit dans le sillage d'un bateau à moteur qui frolait les baigneurs, rejoindre le grand large qu'elle regrettait dejà d'avoir quitté. Alors qu'elle longeait la côte, suivie de près par quelques amies vaguelettes, aussi déçues qu'elle par la fréquentation des humains, elle entendit, venant de la terre, des petits cris stridents, à peine perceptibles, presque des sifflements.

Ils n'avaient rien de commun avec les cris des enfants braillards de la plage. La petite vague avait déja entendu ces cris quelques années auparavant, peut être quelques siècles, un jour que les dauphins étaient venus la froler, courir sous elle, jouant dans son écume, brisant sa crête de leurs ailerons pointus. Comment les cris d'un dauphin pouvaient ils venir de terre ?

La petite vague se dirigea de nouveau vers la côte, guidée par les sifflements comme un navire perdu dans la nuit, et guidée par la lueur du phare. Derrière une digue, se dressaient les hauts murs d'un marinland.

La petite vague ignorait qu'on enfermait des orques et des dauphins dans des bassins pour le plaisir des petits terriens. Mais, il ne fut pas necessaire de lui faire un dessin; elle compris vite que les créatures marines étaient prisonnières ici. A l'instant où, provenant distinctement de derrière ces murs, les sifflements reprirent, elle vit bondir en l'air un magnifique dauphin gris argenté, qui, après avoir semblé s'immobiliser une fraction de secondes dans le ciel, retomba dans un grand SPLASH dans son bassin prison. Un tonnere d'applaudissements accompagna la pirouette.

La petite vague n'avait pas rêvé. Le dauphin, dans son bond majestueux, avait tourné la tête vers la mer, et son regard triste avait croisé le sien. Ce regard avait lancé un SOS, avait jeté une bouteille à la mer avec comme message: "Vient me délivrer".

La petite vague, qui n'aimait pourtant pas faire de vagues, décida aussitôt qu'il fallait agir. Elle commenca par alerter toutes les petits vagues qui voguaient autour d'elle, en leur recommandant d'alerter à leur tour toutes les vagues des alentours, jusqu'au fin fond de l'ocean.

Bientôt de grosses vagues arrivèrent, guidées par la rumeur qui s'emplifiait en se colportant de vague en vague, selon laquelle une toute petite vague de rien du tout voulait attaquer la côte, pour délivrer un dauphin prisonnier de la terre. L'histoire fit grand bruit, le vent la fit voyager de port en port, et devant l'importance de la tâche à accomplir, devint bourraqque, vent de folie, vent de tempête.

Le soir venu, l'océan entier était en furie. Des vagues hautes comme des maisons étaient venues prêter main forte à la petite vague, qui en oublia du coup son vague à l'âme, son mal de mer. Les vents, les courants et les vagues se jetèrent alors sur la côte, et cette nuit fut une nuit de tempête comme aucune nuit, aucune mer n'en connurent jamais.

Les hommes se cachèrent dans leur maison, volets fermés; les bateaux de pêcheurs rentrèrent bien vite au port, où, malgré l'abris des digues et des jetées, leurs amarres furent malmenées. Mais le plus fort de l'assaut du vent et de l'eau fut contre les murs du marinland.

Des déferlantes vinrent s'y briser dix fois, cent fois. Des murs d'eau salée poussés par des vents furieux et des courants déchaînés, vinrent en lézarder les fondations, en briser le fait, jusqu'au moment où, dans un grand fracas, les murs des bassins cédèrent sous ces coups de boutoir.

Le reflux d'une vague gigantesque entraina avec lui les murs en miettes. La vague suivante emporta avec elle dauphins, orques, otaries et autres morses, tous ces mammifères marins désormais libres de regagner leur élément naturel, l'océan immense, la liberté.

Presqu'aussitôt, le vent tomba et la mer se calma. La tempête avait duré quelques heures, et n'avait finalement fait d'autres ravages, que sur les murs de cette prison désormais vide. La petite vague repartie au large, avec ses grandes soeurs qui bientôt se calmèrent, s'arrondirent, puis s'applatirent jusqu'à ne plus devenir qu'un léger clapoti à la surface de l'eau. Les dauphins s'éloignèrent aussi de la terre, et disparurent à l'horizon, d'où ils ne revinrent jamais.

Si un jour, en mer, tu vois passer un banc de dauphins, comme il arrive souvent qu'ils viennent, peu rancuniers envers les hommes, jouer le long de l'étrave des navires, Regarde bien derrière eux, dans leur sillage. Tu verras toujours une petite vague, qui les accompagne; Une petite vague insouciante et joyeuse; Une petite vague amoureuse des animaux libres dans l'océan. Une petite vague qui n'a plus de vague à l'âme, Et plus de mal de mer...

(Renaud Séchan)

Merci Sébastien de m'avoir fait découvrir cette histoire.
Si seulement la petite vague pouvait casser les murs de tous les marinelands du monde...

dimanche 27 février 2011

Encore une belle journée...

Hier fut une belle journée pour les océans, la saison de chasse au dauphin est officiellement terminée au Japon, avec presque un mois d'avance par rapport à d'habitude...
La demande en viande de dauphin est de moins en moins importante en raison de la communication toujours plus forte sur sa toxicité. Beaucoup de viande de dauphin est vendue sous le label "viande de baleine" pour ne pas faire peur aux consommateurs mais comme la demande en viande de baleine se réduit énormément aussi on peut supposer que tous les efforts faits pour la protection des baleines à aussi une influence sur la sauvegarde des dauphins.
En toute logique, s'il n'y a plus de clients, il n'y a plus de raison de chasser ces animaux.
Comme dit Coluche dans l'un de ses sketches:"quand on pense qu'il suffirait que les gens n'en achètent plus pour que ça ne se vende pas"... Pas con!
Cependant, l'aspect le plus rentable de cette activité est la capture et la vente de dauphins pour les parcs aquatiques. Il parait relativement évident de faire comprendre aux gens, études scientifiques à l'appui, qu'il ne faut pas consommer de viande de dauphin en raison de sa toxicité mais pour leur faire comprendre de ne plus fréquenter les parcs zoologiques qui exploitent des animaux en captivité cela parait bien moins évident...
Il en va de la responsabilité de chacun de s'informer sur ces pratiques, d'informer un maximum de personnes autour de soit et de bien réfléchir à la conséquence que peuvent avoir certains de nos gestes, si banals soient-ils, comme par exemple emmener ses enfants dans un zoo. En achetant un ticket dans ce genre d'endroits vous encouragez cette industrie et contribuez à l'emprisonnement d'animaux sauvages.
J'ai eu la chance de pouvoir observer de nombreux animaux sauvages dans leur milieu naturel et je peux vous dire que je ne supporte plus l'idée de voir des ours polaires au zoo de la Palmyre ou des lions ou autres kangourous dans les parcs zoologiques français.
Quant aux dauphins, ils sont faits pour vivre dans la mer, venir surfer dans la vague d'étrave des bateaux et non pas faire des sauts dans une piscine en béton devant des centaines de gens inconscients du drame qui se déroule sous leurs yeux...

vendredi 18 février 2011

Victoire dans le sud

Today is a great day!
Les japonais ont annoncé officiellement qu'ils abandonnaient pour cette année leur campagne de chasse à la baleine. La pression permanente des navires de Sea Shepherd a finit par les faire plier. "Trop dangereux pour leurs équipages" disent les officiels japonais! En tous cas les grandes gagnantes dans l'histoire sont les baleines qui peuvent continuer leur petite vie tranquille!!!
On espère maintenant que cette année fut la dernière et que les harponneurs japonais ne reviendront pas trainer dans le coin l'année prochaine. Dans tous les cas les navires de Sea Shepherd seront là pour les accueillir encore une fois!
Selon les estimations, les chasseurs japonais ont pu cette année, dans le meilleur des cas (pour eux) ne réaliser que 10% de leur objectif. Autant dire que le bilan financier de cette saison est catastrophique ce qui pourrait bien les dissuader de revenir la saison prochaine.
Une bataille de gagnée mais pas la guerre...
D'autres combats comme celui-ci se doivent d'être menés avec, espérons le, le même succès.
Ainsi, des dizaines de dauphins sont tués ou tout du moins capturés quasi quotidiennement à Taiji au Japon en ce moment même. La raison pseudo-culturelle invoquée cache en réalité un gros business de vente de dauphins aux zoos et parcs aquatiques dans le monde entier. Chaque dauphin peu se vendre entre 100 000 et 150 000$. En vous rendant dans ce genre de prisons pour animaux sauvages VOUS encouragez cette pratique. Les animaux sauvages, sauf cas particulier comme lorsqu'il s'agit d'espèces menacées, sont faits pour vivre en liberté. Les dauphins qui sont massacrés sont vendus pour leur viande qui est reconnue hautement toxique par toutes les études scientifiques et donc impropre à la consommation.
Si comme moi vous voulez vous réjouir en apprenant des bonnes nouvelles comme celle d'aujourd'hui alors informez-vous et informez les gens autour de vous... Vous avez une liste de sites web sur la gauche qui contiennent toutes les informations nécessaires...
Merci pour les océans

mercredi 16 février 2011

Wooden Boat Festival

Voici quelques photos de ce weekend...
Bon Festival, plein de monde, bonne ambiance, bons contacts...

dimanche 6 février 2011

1 an en Tasmanie

Voilà maintenant 1 an que je suis arrivé en Tasmanie. Je ne me lasse pas de la beauté des paysages et de la douceur de vivre ici.
Le weekend prochain se déroule le "Wooden Boat Festival" à Hobart. J'y passerais les 4 jours sur le stand du centre de formation où j'ai construit mon petit canot au mois de Septembre. Ils manquent de volontaires pour animer le stand donc je me suis proposé. Cà va me changer les idées et je vais refaire un peu de "beau travail" avec des bouts de bois!

Je vous laisse sur une phrase de Martin Luther King Jr que je viens de découvrir...
“Never, never be afraid to do what’s right, especially if the well-being of a person or animal is at stake. Society’s punishments are small compared to the wounds we inflict on our soul when we look the other way.”

vendredi 4 février 2011

Videos

Voici quelques videos de 4x4 et des vacances de Decembre, je me suis finalement decide a faire le montage...
Enjoy