" A l'ulcère du monde, il y a une grande cause générale. Vous l'avez nommée: c'est l'asservissement au passé, le préjugé séculaire, qui empêche de tout refaire proprement, selon la raison et la morale. L'esprit de tradition infecte l'humanité" (Henri Barbusse)

mardi 2 février 2010

Just arrived in Melbourne

Voilà, une semaine jour pour jour après être parti de Sydney me voilà arrivé à Melbourne. Vous trouverez à suivre le récit de ces derniers jours ainsi que quelques photos. Le programme des jours à venir : j'ai réservé trois nuits dans un backpack dans le centre de Melbourne, je compte visiter un peut la ville et ensuite direction Hobart en Tasmanie. Je suis en train de chercher un vol et de mettre au point les détails pour que ma "famille d'accueil" me récupère une fois là bas.

Road Trip Sydney -Melbourne
Mardi : direction les « Blue Mountains » à environ 80Kms dans l’ouest de Sydney. Première randonnée à partir des « 3 Sisters » et en direction des cascades de Leura (« Leura falls »).

Superbe randonnée, on a marché environ 4 heures mais jamais sur terrain plat. Un escalier de 900 marches à descendre… et à peu près autant à remonter ! On a finit à la nuit tombée mais c’était vraiment un beau parcours. On a trouvé un coin tranquille pour camper et Mercredi matin direction « Wentworth falls » pour un nouveau parcours : 6 kms pour 5h de randonnée ! Je vous laisse imaginer la difficulté du circuit. Là je dois dire que c’était dur… mais vraiment dur… Il était grand temps que l’on arrive car je crois qu’on en aurait laissés sur la route. Mais encore une fois, c’est une randonnée magnifique qui nous fait descendre au cœur de la vallée après avoir descendu la falaise et qui nous plonge en plein cœur d’une végétation très dense où il est parfois difficile de retrouver son chemin. Les nombreuses cascades sont l’occasion de faire des pauses rafraichissantes.

Mercredi soir direction Wollongong au Sud de Sydney. Petite douche au passage à une sortie de plage et ensuite çà se gâte… Il faut trouver un coin où dormir et franchement ce n’est pas simple. Du coup nous avons suivi la Great Pacific Road jusqu’à Shellharbour et finalement on a planté nos tentes en bordure d’un terrain à vendre dans une espèce de grand lotissement… pas terrible mais vu l’heure, on n’a pas trouvé mieux. Nuit d’enfer, réveillé par l’orage et la pluie à 3h du mat, de gros éclairs et une bonne pluie qui m’a permis de vérifier que ma tente est bien étanche.
Jeudi matin on décolle de bonne heure (7h) et direction l’office du tourisme. A partir de là, devant l’enthousiasme et l’investissement de chacun dans l’élaboration d’un programme pour la journée eh bien c’est Toto qui s’y colle, et tant pis pour les autres si çà ne leur plaît pas, ils n’ont qu’à donner leur avis ! Je n’ai jamais autant entendu dans ma vie la phrase « Comme tu veux », ou « moi je m’en fiche ». Je me demande s’ils diraient pareil si on partait pour l’abattoir ! J’ai l’impression d’être au lycée quand le prof pause une question et que tout le monde regarde ailleurs pour ne pas répondre. Comme s’ils avaient peur de s’engager, de donner leur avis. C’est dingue. Bref, vous l’aurez compris, bien qu’en prenant un peu de recul ce phénomène m’amuse et m’intrigue, il y a quand même de quoi s’énerver un petit peu. N’ayant pas l’intention de ma prendre la tête 107 ans, j’ai bien l’intention de mettre les choses à plat au plus tôt afin de partir sur de bonnes bases.
Donc, au programme de la journée : on longe la côte en passant par Kiama pour voir les rochers qui crachent de l’eau, ensuite on rentre un peut dans les terres pour emprunter la «kangaroo valley » et arrivée à Nowra dans l’espoir de trouver un coin pour dormir. Encore une fois, c’est galère, on tourne en rond, on revient sur nos pas (merci les filles) et finalement on repart vers le sud. Un grand merci à l’hôtesse d’accueil d’un camping qui nous indique un superbe endroit gratuit pour camper à Green Patch dans le parc national de Booderee.
Et là, le top du top, à l’arrivée, il y a des kangourous sur le bord de la route qui se laissent approcher sans trop de problèmes. Donc, premier contact avec ces petites bêtes… trop mimi !
La tente est montée, une bonne douche, spaghettis al pesto et… au lit ! Enfin, avant, j’écris quelques lignes tant que les souvenirs sont frais dans ma tête.
Vendredi : enfin un semblant d’organisation… On arrive à élaborer en commun un bout de programme avec les lieux que l’on veut visiter jusqu’à la frontière entre le New South Wales et le Victoria. Départ du camping et pique nique à Hyams beach dans Jervis Bay. C’est une plage de sable blanc et fin avec une eau turquoise… Genre carte postale !

Ensuite nous suivons toujours la Great Pacific Road jusqu’à Batemans bay. Ravitaillement, et après avoir pas mal tourné dans le parc national de Murramarang pour trouver un coin gratuit pour camper on se pose finalement à côté d’un terrain de foot abandonné, à South Duras, qui sert d’espace de jeu et de réserve de nourriture aux kangourous.
Superbe spectacle pour cette soirée, tout en observant les kangourous manger à quelques mètres de moi j’entends le vent dans les arbres, le bruit de la mer toute proche et les cris des animaux dans la forêt…
Samedi direction Narooma. Pause déjeuner au bord du lac Corunna puis escale à Bega avec dégustation de fromage (enfin du vrai). On passera la nuit dans le parc national de Bournda au bord du lac Wallagoot. A signaler la présence de kangourous et de varans (une espèce de gros lézard noir d’environ 1,6m).
Par ici tous les paysages se ressemblent et apparemment, malgré nos nombreuses visites dans les offices de tourisme, il n’y a pas grand-chose à voire par ici.
J’ai pu accrocher mon hamac et je vais tenter ce soir de dormir dedans. Toujours pas d’amélioration dans l’ambiance du groupe malgré une bonne partie de cartes hier soir. Je n’apprécie pas trop leur mentalité. Soit disant qu’ils n’ont pas d’argent pour se payer la nuit au camping avec un minimum de confort ce qui revient à environ 10$ / personne. Par contre, pas de problème pour acheter des paquets de cigarettes à 15$ ou d’autres substances un peut moins légales… La méthode consiste donc à arriver tard au camping et de repartir aux aurores avant que les employés n’arrivent. On profite bien sûr au passage des douches etc… Sachant que nous nous arrêtons dans des parcs nationaux il faut savoir que l’argent qui est récolté par l’intermédiaire des taxes de camping sert directement à l’entretient et à la préservation de ces espaces magnifiques dans lesquels nous côtoyons divers animaux en liberté. On veut le beurre et l’argent du beurre. Et en plus, malgré la signalisation (que je leur aie traduite vu qu’ils n’avaient pas compris) ils s’entêtent à donner à manger aux animaux alors que c’est fortement déconseillé. En effet, si l’on nourrit les animaux ils deviennent dépendants en ce qui concerne la nourriture et finissent par devenir agressifs si on ne leur donne rien. Ce sont des animaux sauvages, pas des chiens ou des chats. Mais forcément, c’est tellement amusant d’avoir une petite bête à ses pieds qui vient prendre des chips, et puis c’est plus pratique pour la prendre en photo… Et puis après tout, on ne doit sûrement pas être les seuls à le faire alors pourquoi s’emmerder… Quelle mentalité de merde ! Comment veux-tu garder espoir quand tu vois çà. Ils ne se rendent pas compte que l’on à la chance de pouvoir observer des animaux en liberté, ce qui est sûrement une des plus belles choses au monde. Tout ce qu’ils voient c’est la photo qu’ils vont pouvoir montrer à leurs copains en disant : « regarde, j’ai vu un kangourou et je lui ai donné à manger ». Et tout çà pour quoi ? Pour flatter leur ego sûrement. Lorsqu’ils prennent une photo de paysage que voient-ils ? J’ai l’impression qu’ils « volent » un morceau de quelque chose. S’imprègnent-ils de l’instant ? Des couleurs, du bruit, des odeurs ? Seront-ils capables, plus tard, en regardant cette photo, de se souvenir de ce qu’ils ont ressentit à cet instant ? Ou est-ce seulement une belle image, comme une carte postale aimantée sur le frigo. Bénabar dit dans sa chanson « les épices du souk du Caire » :
      « Ces photos souvenirs qu’on stock acharnés, pour pas qu’on puisse nous dire qu’on n’a pas profité ». Eh bien c’est exactement çà. On est encore dans la consommation, merci le numérique, des centaines de photos, dont les ¾ au moins n’ont aucun intérêt. Mais ce n’est pas grave, çà fera des souvenirs… pour plus tard, quand on se rappellera du passé, avant de penser au futur. Et le présent ? On n’y pense jamais au présent, ou plus exactement on ne le vit jamais… Dommage, c’est pourtant le meilleur et le plus sûr. Comme dit le proverbe, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
Bon je vais arrêter de médire sur le compte de mes compagnons de route, vous me direz après tout, si je ne suis pas content je n’ai qu’à aller voire ailleurs… Bien vu, mais là nous sommes au milieu de nulle part, mais bon, dans peut de temps, Melbourne et ensuite, la Tasmanie. Je n’ai rien contre eux, chacun est comme il est, avec sa propre sensibilité, je ne dis pas que je suis mieux mais je ne supporte pas quand la connerie de l’homme à un impact sur les animaux. C’est tout !
Finalement, pas de nuit à la belle étoile puisqu’il s’est mit à pleuvoir.
Dimanche, grand soleil, très chaud, et c’est aujourd’hui que l’on roule ! Changement d’état, on passe du New South Wales au Victoria. Les paysages changent, ainsi que le climat. Gros orage sur la route. La région du Victoria que nous traversons est très vallonnée et la végétation est très différente du sud du New South Wales. Ce soir on s’installe dans le parc national de « Wilson’s Promontary » à l’extrémité sud est de l’Australie. Encore une nouvelle bestiole : le wombat. Je n’ai pas pu faire de photo car il faisait nuit à l’arrivée.
Lundi : encore une fois on décolle de bonne heure pour ne pas payer le camping… et randonnée dans le parc national. Paysages magnifiques, plages de sable blanc mais alors une invasion de mouches, je n’ai jamais vu çà. Obligé de respirer par le nez pour ne pas en avaler ! Et encore, il y en a qui arrivent à aller se mettre dans une narine ! Rien de dramatique mais ou bout de 3 heures de marche çà devient un tout petit peu énervant.
Après midi repos, sieste dans le hamac et ce soir on reste dans le parc.
Et puis çà y est, je me suis un peut énervé ce midi quand mes chers compatriotes ont recommencé à donner à manger aux animaux sauvages. Il y avait pourtant un panneau en plein milieu de la table sur laquelle on mangeait pour expliquer les différentes raisons pour lesquelles il ne fallait pas nourrir ces bêtes. Je leur ai donc demandé si le panneau n’était pas assez gros. Pas de réponse. Et la seule réaction que j’ai vue c’est de l’étonnement… Ca n’avait pas l’air de les choquer. Zen, soyons zen…
Mardi : on roule, jusqu'à Melbourne et tchao...


 
 

3 commentaires:

  1. Hello, merci pour les photos, apparement la vie est faite de surprise, mais tu sais rebondir, bonne suite et profite de ces instants privilégiés.
    bis
    jb

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  2. je vais faire bref pour te remercier de toutes tes photos qui sont superbes et véritablement alléchantes. Je passe rapidement sur tes déboires concernant la vie en collectivité, tout le monde ne fonctionne pas forcément comme un équipage, mais c'est aussi ce qui te permet d'avancer dans ton appréhension du genre humain en te disant que tu finiras par trouver bien mieux. La bêtise est, certes, universelle, mais heureusement il y a plein de gens bien et tu finiras par en rencontrer, même en Australie.
    Isa et moi t'embrassons et te disons à bientôt pour "chatter", ou bien discuter sur skype
    JL

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  3. salut tom ,
    merci les photos super ,
    je gagne au loto et j'arrive !

    bon vent seb.

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