" A l'ulcère du monde, il y a une grande cause générale. Vous l'avez nommée: c'est l'asservissement au passé, le préjugé séculaire, qui empêche de tout refaire proprement, selon la raison et la morale. L'esprit de tradition infecte l'humanité" (Henri Barbusse)

lundi 6 septembre 2010

Vivement demain!


Bizarre, je crois que je vais dire çà tous les soirs…
Comme d’habitude j’étais un petit peu en avance ce matin pour ma rentrée des classes (à peine 40 minutes, qu’est ce qu’il roule bien mon 4*4 !). J’ai fait connaissance avec les employés du chantier puis avec les autres stagiaires. Super ambiance. Nous sommes seulement 4 stagiaires pour un professeur ce qui assure une haute qualité d’enseignement, qualité qui a un prix bien sûr !
Comme je m’en doutais je suis le seul jeune (enfin je veux dire pas retraité !) mais a priori je suis celui qui a le plus d’expérience en bateaux et en travail du bois. Mes 3 collègues sont tous originaires d’Australie, Queensland pour 2 d’entre eux et South Australia.
Cette première journée a été consacrée à la présentation du chantier et des outils, on a parlé un peu des différentes étapes de la construction puis étudié les plans du bateau. Le bateau que nous allons fabriquer est un petit canot voile aviron en construction à clins qui porte pour nom « Foster 10 », du nom de son architecte et 10 pour la longueur, en pieds bien sûr ! (3,048m)
Tout sera réalisé à partir d’essences de bois locales, à savoir « l’huon pine » rare et très cher, le « king billy pine », le « tas hoak » et un peu de « blue gum tree » je crois. Mais je vous reparlerais des ces différents bois plus tard car il y a plein de choses à dire !
On a occupé la dernière heure de l’après midi à choisir puis raboter les différents morceaux de bois qui vont nous permettre de fabriquer la grande pièce centrale qui par de l’arrière du bateau, courre sous la coque et qui se prolonge jusqu’à l’avant pour faire l’étrave.
Pour mettre un peu de piment dans l’affaire tous les plans sont dimensionnés dans le système impérial, donc en pieds et en pouces mais comme la machine à raboter est française l’échelle est en centimètres ! Vive les conversions !
Pour la petite histoire cette raboteuse « made in France » vieille de 60 ans porte le nom quelque peu prétentieux mais paraît-il justifié « d’invincible » ! Elle permet de travailler de manière redoutablement efficace de très grosses pièces de bois.
Demain on va attaquer les choses sérieuses et on n’aura pas trop de 7 semaines pour finir ce bateau car la quantité de travail pour mener à bien ce projet paraît assez impressionnante ! En espérant que mes « trois grand pères » arrêtent de couper le prof toutes les 5 minutes pour raconter leur vie… C’est pas le tout mais on a un bateau à construire quand même !

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